Accord hésitant entre la Chine et les États-Unis : quelle réaction du cours du Bitcoin ?

La Chine et les États-Unis étaient en négociation à Londres ces deux derniers jours. Au cours de ces négociations, les deux superpuissances ont élaboré un cadre pour restaurer l’accord commercial précédemment conclu en Suisse. Cependant, il s’agissait d’une trêve de 90 jours, et non d’une fin de la guerre.

Nous n’y sommes donc pas encore, et c’est probablement pourquoi Bitcoin réagit aussi un peu tièdement à l’accord hésitant.

Pas l’accord que le marché espérait

Il est clair que le marché s’attendait à plus. Bitcoin a à peine réagi à l’accord que la Chine et les États-Unis ont conclu hier à Londres.

“Les deux plus grandes économies du monde ont atteint un accord de principe,” a dit le ministre du Commerce Howard Lutnick. “Nous commencerons à mettre en œuvre ce cadre dès que le président Trump donnera son approbation. Les Chinois feront de même avec le président Xi, c’est ainsi que le processus fonctionne.”

Un haut négociateur chinois, Li Chenggang, a confirmé les mots de Lutnick et a déclaré que les deux parties étaient “en principe d’accord”.

Un objectif important de la délégation de négociation américaine, dirigée par le ministre des Finances Scott Bessent et Lutnick, était d’amener la Chine à accélérer l’exportation de terres rares et des aimants dans lesquels elles sont traitées, conformément à l’accord conclu le mois dernier à Genève.

Nous saurons probablement bientôt si un accord a été atteint à ce sujet. Cependant, il est quelque peu préoccupant que la Chine et les États-Unis reviennent à l’ancien accord de Genève. C’est mieux que rien, et cela montre de bonnes intentions, mais le marché espérait quelque chose de plus définitif.

Le cours du Bitcoin a donc peu ou pas réagi aux développements, et reste à 109.500 dollars.

L’incertitude persiste

Shan Guo, un partenaire à Shanghai chez le cabinet de conseil Hutong Research, a dit que l’accord-cadre est probablement seulement le premier pas vers un accord plus large, et ne s’attend pas à ce que les restrictions à l’exportation soient complètement résolues.

“Les deux parties veulent une dissuasion pour empêcher l’autre de violer la trêve,” a-t-elle dit, ajoutant qu’il y a “peu de confiance politique l’un envers l’autre.”

Christopher Wood, chef mondial de la stratégie des actions chez Jefferies à Hong Kong, a dit que la réunion à Londres “semble être une limitation des dégâts, mais il semble qu’ils aient remis les choses sur les rails.”

Cependant, il a noté : “Ce qui est devenu clair ces dernières semaines, c’est que ce problème des terres rares donne à Pékin un véritable levier.” Après que Trump ait augmenté les tarifs pour la Chine à plus de 100 pour cent, il a accepté une réduction parce que les exportateurs et les consommateurs commençaient à en souffrir.

Maintenant qu’une pénurie de terres rares menace, ce qui empêche les fabricants d’automobiles de maintenir leurs chaînes de production en marche, les États-Unis ont dû revenir à la table, la Chine soulignant que c’était Washington qui avait demandé les pourparlers.

“Si vous cherchez un exemple classique de comment ne pas traiter avec la Chine, c’est cela,” a dit Wood.

Ainsi, cet accord ne constitue pour l’instant pas un catalyseur pour que le cours du Bitcoin explose vers de nouveaux sommets.